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Les contes serpentent étrangement entre les frontières.

Ils marchent sur une terre passée mais leurs pas sont d’aujourd’hui.

Ils voyagent ici et maintenant et plongent pourtant dans l’outre-monde où dérivent les densités du temps.

 

Ils n’ont pas d'’odeurs mais je ressens leurs parfums.

Les pistes qui y mènent sont d’innombrables fils de cœurs, et de nuances.

En révélant notre parole, elles tracent des voix intérieures et donnent corps à nos silences.

 

Chaque jour j’emprunte ces sentiers anciens et naturels, avec intuition, présence et maladresse. J’y égraine des mélodies ... Ma marche vibre aux rythmes cardiaques des contes. Je me laisse surprendre par notre échange de souffles.

 

 

 

 

 

 

 

 

Et si, pour un instant, nous avons fait route ensemble, Abracadabra,sans cesse sur ses chemins,

j''’y inventerais mes pas,

pa, pa,

papa,papa papapapa